Solognot d'adoption, Dany Continsouzas est passionné par le monde animal depuis sa plus tendre enfance. Il habite alors à Orléans où son père est Officier de police. Il n'a qu'une hâte, profiter des congés scolaires pour rejoindre la ferme familiale de ses grands-parents corréziens. La nature est son école et les animaux domestiques autant que la faune sauvage occupent sa vie et ses pensées. Grâce à son oncle, pendant ses séjours à la campagne toujours trop courts à son goût, il apprend à observer, à traquer et à poursuivre les animaux dans le seul but de pouvoir les prendre dans ses mains. La qualité et l'intensité de ces instants privilégiés ne seront pas sans influencer son art lorsque, délaissant son emploi dans l'administration, il s'oriente vers l'art. Dany Continsouzas commence sa carrière animalière en tant que taxidermiste (il est Grand Prix de taxidermie 1981), avant de se consacrer au dessin, à la peinture (aquarelles, pastels, huiles) et enfin à la sculpture. En 1986, il réalise ses premiers bronzes dans son Atelier Sandillonnais, fortement inspirés par sa Sologne d'adoption.
La chasse, la pêche, la cueillette des champignons sont plus que jamais prétextes à méditation. Le contact direct avec la nature lui permet d'engranger la substance de ses œuvres et de laisser mûrir lentement, parfois pendant des mois avant que ses mains ne se mettent à le guider avec assurance et conviction. Il sait alors rendre à merveille cette fibre, cette tension musculaire, cette nervure qui est le silence du mouvement. Mais la qualité technique, ne suffit pas pour faire un chef d'œuvre. Il faut y ajouter des sentiments, l'esprit de l'animal.
C'est pourquoi dans la nature, il quette l'étincelle de vie, l'instant où l'animal s'offre à lui dans toute sa vérité, lui révélant ses sentiments, sa joie, sa peur, en un mot son âme qu'il insufflera dans la matière inerte pour lui donner vie.
Il peut ainsi nous le restituer tourmenté dans sa destinée immédiate et provoquer notre émotion. Dany Continsouzas produit peu, quatre ou cinq sculptures par an, tirées en bronze selon le procédé de la fonte à la cire perdue.
Il participe pleinement à l'ensemble de l'élaboration de l'œuvre depuis la création jusqu'à la patine, en passant par la copie en cire, la ciselure sur le bronze et le polissage. Ses sculptures sont souvent présentées de façon originale et inédite sur des socles en bois précieux ou dans des compositions qui marient le bronze, le verre et le bois (c'est le cas pour Loutre au bain ; Apnée, canards en plongée ; Grèbe huppé . Toutes privilégient le mouvement et les attitudes des animaux. Elles sont particulièrement remarquables pour la qualité de leurs patines subtiles. Souvent présent dans les principales manifestations d'art animalier, Dany Continsouzas expose également en France et à l'étranger, à Paris, Lille, Strasbourg, Nantes, Toulouse, Oxford, Bruxelles... Il a obtenu de nombreux prix et distinctions, parmi lesquels :
La médaille de la Ville d'Orléans en 1981, la coupe de la Ville de Paris en 1992, le Grand Prix de la Ville de Saint-Pierre-lès-Nemours en 1998, la médaille du Président de la République en 2000, la médaille de vermeil Arts Sciences et Lettres à Paris en 2000. Parmi ses œuvres les plus remarquées, citons : Le solitaire à la souille
(1988), Le brame (1988), Le marlin (1991), L'envol de colverts (1992), La croûle (1992), Le rêve de pêche (1993), La chasse (1993), Le débuché (1994), La trilogie (1996), La loutre au bain (1997), Le défi (1998), La harde (2000).