Boris Riabouchinsky (1898-1975) naît à Moscou dans une famille de la haute bourgeoisie. Dès les années 1910, il aborde la cynégétique sous l'égide de son père Étienne et de son oncle Théodor dans le domaine familial de 4000 hectares. Il chasse l'ours, le sanglier, le loup, mais aussi la bécasse, le coq de bruyère, le tétras-lyre, la gélinotte...
En 1916, il est lieutenant de cavalerie dans l'armée du tsar. L'histoire se précipite: à la révolution d'octobre 1917 succède l'assassinat de la famille impériale en juillet 1918.
Il choisit l'exil et avec deux icônes pour tout viatique, il parvient à gagner Constantinople où il trouve le meilleur accueil dans l'enceinte du consulat des Pays-Bas et obtient un visa pour rejoindre sa famille réfugiée à Milan. De là, il part pour l'Angleterre et ensuite le Canada et les États-Unis. Ce russe anglophone est aussi francophone arrive en France en 1927 et s'y installe définitivement. Il noue des contacts avec les milieux cynégétiques et hippiques. Il fréquente le Muséum d'histoire naturelle où il travaille auprès d'artistes animaliers de renom comme Édouard Mérite et Roger Reboussin.
Habitué des cénacles des fields-trials de chiens d'arrêt et des expositions canines, Riab peint les champions à la demande. Après 1945, sa carrière prend de l'essor et l'artiste travaille pour de nombreuses revues cynégétiques dont La sauvagine et Plaisirs de la Chasse. Il devient l'un des principaux illustrateurs des fameuses Nouvelles Éditions de la Toison d'or avec notamment quelques chiens d'arrêt, spaniels et retrievers vus par B. Riab, ou encore La Picardie et ses chasses du comte Joseph de Valicourt.
Michel Dejus