Josechu Lalanda

À seize ans, il ait déjà publié ses premiers dessins dans le magazine Caza y Pesca : accompagnant un texte de son frère Marcial avec quelques illustrations ; et sa première exposition onze ans plus tard au Club de Monteros – à l'instigation d'Íñigo de Arteaga, comte de Yebes, et de Jaime de Foxá, comte de Rocamartí et écrivain spécialisé dans les thèmes liés à la chasse – remporta un tel succès que l'ensemble de son œuvre fut vendu avant même l'inauguration. Grâce à l'impact de cet événement, les commandes ont commencé à affluer, consolidant sa carrière professionnelle et lui donnant également l'occasion de rencontrer Félix Rodríguez de la Fuente, dont il est devenu le collaborateur et l'ami jusqu'à sa mort en Alaska. Tous deux ont mené à bien de merveilleux projets, notamment des émissions de télévision telles que Fauna, Planeta Azul et El hombre y la Tierra. Sa mémoire photographique et son incroyable capacité à matérialiser sur papier chacune des histoires que Félix lui racontait faisaient de lui le partenaire idéal, capable en outre de s'adapter à toutes les exigences télévisuelles de l'époque. Mais le summum fut l'Enciclopedia Salvat de la Fauna, qui avait nécessité trois années de recherches intensives pour rassembler des informations sur les animaux du monde entier.

Après cette expérience extraordinaire, Josechu se rend à Londres et rencontre Sir Peter Scott, ornithologue, défenseur de l'environnement, peintre et fils unique du célèbre explorateur antarctique Sir Robert Scott, à qui il fait part de son intention de réaliser la Guía de las Anátidas de España, qu'ils publient tous deux l'année suivante et que Josechu lui dédie. Outre ses dessins, Lalanda a également peint toutes les canards à l'aquarelle, qui constituent encore aujourd'hui une référence incontestable. Le travail de Josechu suscite un tel intérêt en Angleterre que Scott se fait un plaisir de lui organiser sa première exposition à la « Sladmore Gallery – London » en 1975. L'année suivante, il expose à Amsterdam, puis, au cours des années 80, à Munich, Chantilly, Birmingham et Las Vegas, pour n'en citer que quelques-unes, où il obtient un succès retentissant auprès du public et de la critique spécialisée. En 1984, il a reçu, en reconnaissance de son travail, le « Prix artistique » du CIC (Consejo Internacional de la Caza y la Conservación de la Vida Silvestre), sans doute la plus prestigieuse récompense internationale dans le domaine de la peinture animalière et cynégétique.

Parallèlement à toutes ses activités artistiques, Josechu travaille comme environnementaliste à la SEO (Sociedad Española de Ornitología, membre de BirdLife International), dont il est l'un des fondateurs, et est également un collaborateur émérite de l'ADENA (Asociación para la Defensa de la Naturaleza, rebaptisée WWF España depuis 2009).

Cette présentation nous permet d'imaginer un enfant doté d'une âme de peintre et d'un don inné, qui a transformé une simple trace de graphite en une atmosphère émotionnelle et bucolique de son enfance à La Salceda – point de départ qui a marqué son destin – reflétant la fascination qu'il a toujours ressentie pour la nature et consacrant ainsi toute sa vie à l'art animalier, laissant derrière lui un grand héritage de virtuosité et de talent.